Richesse

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RICHESSE ÉCOLOGIQUE ET PAYSAGÈRE

La biodiversité faunique et floristique et les paysages agricoles que l’on retrouve dans le Corridor forestier du Grand Coteau démontrent la richesse de son patrimoine naturel. Des centaines d’espèces végétales et fauniques ont été inventoriées dans la région. Chaque espèce d’un écosystème est essentielle à son bon fonctionnement et permet un équilibre entre les êtres vivants et leur environnement, d’où la nécessité de préserver leur habitat.

Une unité paysagère

Qu’entend-on par le terme « unité paysagère » ? Il s’agit d’un ensemble de caractéristiques paysagères homogènes qui permettent le découpage d’un territoire. On compte parmi ces caractéristiques la végétation, la topographie ainsi que les paysages urbains, industriels, agricoles et naturels. L’ensemble de ces caractéristiques forme une dynamique paysagère qui distingue le territoire par ses particularités, offrant ainsi une expérience intéressante aux visiteurs. L’unité paysagère du Corridor forestier du Grand Coteau témoigne donc de sa valeur identitaire.

Une diversité biologique exceptionnelle et fragile!

L’avez-vous remarqué ? La nature est partout autour de vous dans le Corridor forestier du Grand Coteau! Oiseaux, amphibiens, reptiles, insectes, mammifères, poissons, feuillus, conifères, fougères, plantes herbacées… On y retrouve de nombreuses espèces, dont plusieurs sont menacées ou vulnérables.

Parmi les défis auxquels fait habituellement face la préservation de la biodiversité, nous comptons la fragmentation de leur territoire, les espèces exotiques envahissantes, la pollution, l’exploitation abusive des ressources et les changements climatiques.

Voici quelques-uns de ces petits et grands réfugiés que vous pourrez croiser dans le corridor forestier.

La faune :

Paruline du Canada

La Paruline du Canada

L’emblème du Corridor forestier du Grand Coteau est la Paruline du Canada, un petit oiseau arborant une poitrine et une gorge d’un jaune vif, ainsi qu’un dos, une tête et des ailes d’un gris bleuté. Son régime alimentaire est constitué d’insectes ainsi que d’araignées. On retrouve cette espèce principalement au Québec, en Ontario et dans les provinces maritimes. Il est aussi possible de la retrouver en Colombie-Britannique, dans la région des Grands Lacs aux États-Unis, ou encore en Amérique du Sud (Colombie, Pérou, Équateur et Venezuela) lors de sa migration. La Paruline du Canada se reproduit dans les forêts mixtes, là où la végétation est dense, ce qui lui permet de dissimuler son nid. Cette espèce est désignée comme menacée puisqu’elle subit des pertes et une dégradation de son habitat de reproduction, causées entre autres par la déforestation et le développement urbain.

Martinet ramoneur

Le Martinet ramoneur

Le Martinet ramoneur est un petit oiseau de couleur noir qui ressemble un peu à une hirondelle. On peut le distinguer grâce à sa queue et ses ailes arquées, à la façon d’un boomerang. La période de reproduction de l’espèce commence dès le mois de mai et s’étire jusqu’en juillet. Le Martinet ramoneur se nourrit de petits insectes volants, c’est pourquoi on l’observe souvent près des plans d’eau, particulièrement au sud du 49e parallèle au Québec. Il migre ensuite à partir du mois d’août vers l’Amérique du Sud. Avant la colonisation, le martinet nichait en forêt, à l’intérieur des vieux arbres creux et des grands chicots (plus de 50 cm de diamètre). Ces éléments se sont raréfiés en raison du déboisement et l’espèce s’est adaptée en nichant dans des cheminées de maçonnerie, qui se font aussi de plus en plus rares aujourd’hui ; c’est d’ailleurs pourquoi cette espèce est désignée menacée au Canada.

Hirondelle de rivage

L’Hirondelle de rivage

L’Hirondelle de rivage est un oiseau reconnaissable à son ventre et sa gorge de couleur blanche, à la bande brun-cendré sur sa poitrine, ainsi qu’à son dos brun et sa queue courte. Lors des périodes de reproduction, des milliers d’individus se retrouvent dans les milieux humides vastes. L’espèce se nourrit exclusivement d’insectes et, comme son nom l’indique, elle niche et chasse généralement à proximité des rivages des lacs et des rivières. Contrairement aux autres hirondelles, elle vole près du sol et souvent au ras de l’eau, et c’est d’ailleurs l’un des rares oiseaux qui creuse le sol pour ses terriers de nidification. Sensible aux températures froides, elle hiverne en Amérique du Sud.

Grand Pic

Le Grand pic

Le Grand Pic est reconnaissable par sa taille, son long bec ainsi que par sa huppe d’un rouge vif. Le reste de son corps est pratiquement tout noir, ses flancs, son cou et sa tête étant rayés de blanc. En creusant une nouvelle cavité chaque année pour construire son nid dans le tronc d’un arbre en bonne santé, le Grand Pic crée un grand nombre de logements ; ces derniers seront utilisés par plusieurs autres espèces fauniques. Cet oiseau est une espèce qui peut être fort utile puisqu’elle consomme une quantité impressionnante d’insectes, comme les fourmis charpentières ou les chenilles. Le Grand Pic habite les forêts de grande superficie (50 à 100 ha) et laissées à l’état sauvage en Amérique du Nord, mais il peut utiliser des peuplements forestiers plus petits s’il n’est pas dérangé. Toutefois, il n’habitera pas un bois de moins de 10 hectares. Les effets de l’exploitation forestière lui sont très néfastes puisqu’il a besoin d’un couvert arborescent fermé.

Grand Héron

Le grand Héron

Le Grand Héron est le plus grand échassier du Québec ; il peut mesurer plus d’1m une fois adulte. Le dessus de sa tête est blanc avec une bande noire s’étendant de ses yeux jaunes jusqu’à l’arrière de sa tête. Sa poitrine est blanche striée de noir et son dos est d’une couleur bleu grisâtre. Lors de sa période de nidification, cet oiseau recherche des milieux isolés tels que les îles boisées, les forêts inondées et les marécages peu accessibles aux prédateurs et aux humains. Les hérons se regroupent alors dans des héronnières et construisent leurs nids massifs au sommet des arbres. Cet oiseau s’alimente en eau peu profonde, en bordure des cours d’eau ou des lacs. Il y recherche de petits poissons mesurant moins de la moitié de la longueur de son bec. Le Grand Héron a une vaste aire de répartition en Amérique du Nord, allant des provinces maritimes jusqu’à l’océan Pacifique et remontant sur toute la côte ouest jusqu’en Alaska. Lors de sa migration, on le retrouve en Amérique du Sud, notamment en Colombie, au Venezuela et sur Îles Galapagos. La perte de milieux humides, le déboisement des îles, et le dérangement pendant la nidification sont les principales menaces pour le maintien des populations.

Pygargue à tête blanche

Le Pygargue à tête blanche

Le Pygargue à tête blanche est un oiseau de bonne taille avec un bec fort d’un jaune vif dont le nom latin, Haliaeetus leucocephalus, signifie aigle de mer à tête blanche. Le Pygargue à tête blanche adulte est beaucoup plus facile à reconnaître que le juvénile. En effet, les jeunes pygargues sont bruns marbrés de blanc et mettent 5 ans avant d’atteindre le superbe plumage des adultes. La saison de reproduction de ces oiseaux est au mois d’avril et de mai. On peut observer pendant cette période leurs ballets aériens où ils poursuivent leur partenaire, formant un couple pour la vie. Comme cette espèce se nourrit principalement de poisson, on l’observe souvent à proximité des plans d’eau. Le Pygargue à tête blanche se reproduit en grande partie au Canada, particulièrement dans les forêts boréales de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba ainsi que du nord-ouest de l’Ontario. Cet oiseau est une espèce désignée vulnérable au Québec.

Triton vert

Le triton vert

Le triton vert est un amphibien qui a trois stades de développement. Il naît dans l’eau à l’état larvaire, puis passe sous sa forme juvénile, qui est terrestre. Il est alors orangé ou rouge brique, avec des taches rouges entourées de noir. Une fois adulte, il retourne vivre dans l’eau. L’adulte est vert olive, moucheté de noir, et on le retrouve dans les plans d’eau calmes, les étangs et les baies des rivières où la végétation et les proies sont abondantes. Cette espèce se reproduit au printemps ou encore au début de l’été. Cet amphibien se nourrit d’insectes, de vers, de mollusques, d’œufs de salamandres et de grenouilles ou encore de petits poissons. Au Canada, on retrouve le triton vert depuis les Maritimes jusqu’au nord-ouest de l’Ontario et aux États-Unis vers le sud, jusqu’au centre de l’Alabama et de la Géorgie.

Salamandre à quatre orteils

La salamandre à quatre orteils

La salamandre à quatre orteils possède un ventre blanc qui est parsemé de points noirs et des yeux proéminents. Elle ne mesure pas plus de 10 cm. Cet amphibien se reproduit en milieu terrestre, à l’automne ainsi qu’au printemps. Son alimentation est composée d’invertébrés, comme les vers et les araignées. Il est possible de l’apercevoir dans le sud du Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans quelques États du nord-est des États-Unis. Cette salamandre a un milieu de vie plutôt restreint puisqu’on ne la retrouve que dans les forêts feuillues ou les tourbières boisées aux sous-bois humides avec des tapis de mousse, notamment de sphaigne. La salamandre à quatre orteils est une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec. Elle n’a pas de poumon et dépend exclusivement de l’humidité de sa peau pour « respirer ». Sensible aux modifications de son environnement, sa présence démontre donc la pureté de l’eau et des cuvettes humides, dont elle dépend pour survivre. Ainsi, l’étalement urbain fait partie des menaces qui pèsent sur cette espèce.

Grenouille des bois

La grenouille des bois

La Grenouille des bois est un amphibien pouvant atteindre jusqu’à 8 cm. Elle peut arborer différentes couleurs, du rougeâtre ou ocre jusqu’au brun foncé, avec un masque sombre autour des yeux. Elle se reproduit au printemps dans des étangs forestiers temporaires, des mares dans les champs inondés, des marécages boisés et certains plans d’eau calmes permanents. Elle se nourrit d’insectes et d’autres petits invertébrés, comme les araignées. On retrouve cet amphibien dans toutes les provinces et territoires du Canada, de même que dans l’est et le centre-nord des États-Unis. Elle fréquente surtout les forêts feuillues, mixtes ou conifériennes, mais on la retrouve également dans les champs humides et les tourbières. La grenouille des bois peut souffrir du déboisement intensif. La destruction des lieux de ponte par le drainage et le remblayage affecte ses populations.

Grenouille verte

La grenouille verte

On reconnait la grenouille verte à sa couleur qui varie du vert au brun avec des taches noires et à ses plis dorsaux latéraux, c’est-à-dire qui longent son dos sur toute la longueur. Cette dernière particularité permet d’ailleurs de la distinguer du ouaouaron, autre espèce de grenouille qui lui ressemble beaucoup. La période de reproduction de l’espèce peut durer jusqu’à deux mois en été. Cet amphibien se nourrit principalement d’insectes, mais également de petites proies qui nagent dans l’eau. C’est une espèce indigène de plusieurs provinces canadiennes, dont le Manitoba, l’Ontario et le Québec, mais elle a été introduite en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve. La grenouille verte aime les cours d’eau et les plans d’eau permanents. Elle s’aventure aussi dans des milieux humides temporaires comme les marécages. Lors de son hibernation, la grenouille verte prend place au fond de l’eau pour la saison froide. Sa respiration, comme son métabolisme, ralentit alors, ce qui réduit ses dépenses énergétiques.

Couleuvre rayée

La couleuvre rayée

La couleuvre rayée est un reptile pouvant être reconnu à son corps foncé orné de trois rayures habituellement jaune, rouge ou orangé sur le côté et le dos. Cette couleuvre a une longueur typique de 60 cm. Lors de sa période d’accouplement, au printemps, on peut à l’occasion observer une « boule d’accouplement », constituée de plusieurs couleuvres mâles pour une seule femelle. La couleuvre rayée se nourrit principalement de vers de terre, de grenouilles, de salamandres, de campagnols et de petits oiseaux. Elle peut être communément observée au Québec. Les amas de rochers constituent des sites nécessaires à la survie de cette espèce puisqu’elle y trouve un abri et y hiberne. En effet, vers la fin d’octobre, la couleuvre rayée se réfugie en groupes dans les sols mous exposés au sud ou les fissures des rochers.

Tortue serpentine

La tortue serpentine

La tortue serpentine est facilement reconnaissable à sa mâchoire supérieure recourbée, sa tête proéminente et sa longue queue. Pouvant mesurer de 20 à 49 cm, elle est la plus grosse espèce de tortue au Canada. Elle atteint sa maturité sexuelle vers l’âge de 11 à 19 ans. La reproduction a ensuite lieu au printemps et parfois à l’automne. C’est d’ailleurs la température d’incubation qui déterminera le sexe des petits. Ce reptile a une alimentation variée, composée de poissons, de grenouilles, de salamandres, d’insectes, de sangsues, d’escargots, de vers, de serpents, de petits oiseaux et petits mammifères ou encore de plantes aquatiques. Au Canada, on retrouve cette tortue du sud de la Saskatchewan jusqu’à la Nouvelle-Écosse. La tortue serpentine préfère les eaux stagnantes et les eaux à débit lent où la végétation aquatique est abondante et où il y a de gros débris ligneux recouverts d’eau. Elle passe l’hiver dans la vase, sous les débris. La modification et la destruction des habitats et des sites de ponte sont les principales menaces pour cette espèce.

Monarque

Le monarque

On peut aisément reconnaître le monarque à ses ailes orange qui présentent une bordure noire parsemée de taches blanches. Une seule femelle peut pondre jusqu’à 400 œufs. Elle les dépose seulement sur les feuilles d’asclépiade, plante dont les chenilles de ce papillon se nourrissent exclusivement. Ainsi, l’habitat de ce papillon est circonscrit là où pousse l’asclépiade. Fait notable, alors que l’asclépiade est une plante toxique pour la plupart des insectes, elle n’affecte pas le monarque qui, au contraire, devient à son tour toxique lorsqu’il est ingéré par ses prédateurs. Célèbre pour sa migration annuelle impressionnante de 4 000 km, ce papillon se retrouve dans toute l’Amérique du Nord ainsi qu’en Amérique centrale. C’est l’un des plus grands papillons québécois, mais il possède un statut préoccupant à cause de la disparition des champs et des terrains vagues où pousse l’asclépiade.

Caloptéryx bistré

Le caloptéryx bistré

Le caloptéryx bistré est une libellule mesurant entre 39 et 57 mm. Le mâle est d’un bleu vert métallique avec des ailes noires alors que la femelle est d’un brun un peu plus terne avec des ailes légèrement plus pâles présentant de petites taches blanches aux extrémités. Les libellules font partie de l’ordre des odonates, mot qui signifie « mandibules dentées ». Lors de la reproduction de l’espèce, l’abdomen de la femelle se recourbe et les deux partenaires créent ainsi une forme de cœur. Au stade larvaire, l’alimentation consiste en une large variété d’espèces aquatiques : organismes unicellulaires, invertébrés, vertébrés. Puis, au stade adulte, ces libellules se nourrissent d’insectes ailés. Prédatrices, elles sont très utiles dans la chaîne alimentaire ainsi que pour l’équilibre biologique des écosystèmes. Au Québec, on retrouve le caloptéryx bistré dans les zones boréales ainsi que tempérées mixtes ou feuillues. On peut aussi le retrouver dans les États de l’Est américain. Le caloptéryx bistré est une libellule des milieux humides, elle aime les cours d’eau calmes et ombragés.

Fourmis

Les fourmis

Parmi les nombreuses espèces de fourmis, Lasius minutus en est une de petite taille, avec des poils sur tout le corps et présentant une robe qui varie de l’orangé au brun pâle. La colonie de cette espèce de fourmi est gouvernée par plusieurs reines, qui pourront chacune se déplacer avec un groupe d’ouvrières et fonder de nouvelles colonies. Lasius minutus se nourrit de pucerons et de cochenilles, des parasites de plantes; elle n’est donc pas nuisible à l’être humain. Elle construit sa fourmilière dans les milieux humides, celle-ci prenant la forme d’un monticule de terre pouvant atteindre jusqu’à 1 m de hauteur. Lasius minutus est susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec, les principales menaces pour cette espèce étant le drainage des milieux humides et la destruction de son habitat.

Araignée sauteuse

L’araignée sauteuse

L’araignée sauteuse est généralement de couleur noire, parfois brune ou grise et affiche de petites taches blanches, grises, jaunes, rouges, bleues ou vertes. Elle a 8 yeux, 8 pattes et mesure entre 2 mm et légèrement plus de 1 cm. Afin de séduire sa partenaire pour l’accouplement, le mâle est généralement plus coloré que la femelle. Ce type d’araignée se reproduit dans les régions boisées, les jardins et les champs. L’araignée sauteuse chasse des insectes, principalement des moustiques ou des mouches. On la retrouve dans les forêts tropicales ou tempérées, les déserts, les montagnes ou encore dans les zones situées entre marées hautes et marées basses. L’araignée sauteuse fait partie de l’ordre des arachnides et tient son nom des petits sauts qu’elle effectue en se cabrant, puis en se propulsant grâce à ses puissantes pattes. Cette araignée a comme autre trait caractéristique de ne pas tisser de toiles, mais laisse cependant un petit fil de soie traîner pour capter ses proies ou pour se déplacer. Elle n’est aucunement dangereuse pour l’homme ; si elle nous aperçoit, elle se sauvera aussitôt.

Chauve-souris argentée

La chauve-souris argentée

On reconnaît la chauve-souris argentée à son pelage brun foncé ou noir et au bout des poils argentés sur son dos. La femelle a généralement une portée de 2 petits chaque année, vers le mois de juillet. Ce chiroptère est particulièrement actif la nuit, mais il est tout de même parfois possible de l’observer en plein jour puisqu’il sort aussi très tôt pour chasser. Cette chauve-souris s’alimente de différents insectes tels que les fourmis. Elle est présente dans presque toutes les provinces du Canada, à l’exception de Terre-Neuve et de l’Île-du-Prince-Édouard. On la retrouve également dans tout le nord des États-Unis. Elle niche dans les forêts matures à la cime des arbres, en utilisant les gros trous réalisés et abandonnés par les pics, ou encore sous l’écorce à proximité des plans d’eau. Elle amorce sa migration à l’automne pour passer l’hiver dans l’hémisphère sud. Cette espèce est susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec. Parmi les causes derrière cette menace, on compte l’ingestion d’insecticides utilisés contre les ravageurs des forêts ou la perte d’habitat. À noter que les chauves-souris sont les seuls mammifères capables de voler, elles utilisent l’écholocalisation comme façon de se repérer plutôt que leurs yeux, ce qui leur est fort utile la nuit.

Écureuil roux

L’écureuil roux

Nettement plus petit que l’écureuil gris, l’écureuil roux a un pelage plutôt brun olivâtre en été, alors qu’en hiver il est roux orangé. La femelle a une portée par année, et met bas en moyenne 5 petits vers les mois d’avril et mai. Actif de jour, ce rongeur se nourrit de cônes, de glands, de noisettes, de graines, de bourgeons, de fleurs ou encore de champignons. Au Québec, on le retrouve sur l’ensemble de la province à l’exception de l’île d’Anticosti et de l’extrême nord. Ce petit mammifère a une préférence pour les peuplements résineux ou mixtes. Son domaine vital est de 2 à 8 hectares. Il est peu sociable et plutôt agressif, défendant farouchement son territoire ; c’est pour cette raison qu’il émet souvent un cri strident et prolongé lorsqu’il aperçoit un intrus.

Lièvre d'Amérique

Le lièvre d’Amérique

Le lièvre d’Amérique possède de larges pattes postérieures qui sont recouvertes d’une épaisse fourrure, ce qui lui permet de se déplacer facilement sur la neige. La couleur de son pelage change en cours d’année pour s’adapter de façon impressionnante aux conditions climatiques. En effet, l’été il est gris brun alors que l’hiver, sa fourrure est d’un blanc presque immaculé, lui permettant de passer inaperçu dans la neige. C’est au printemps que cette espèce se reproduit, à partir de la mi-mars, où il est possible d’observer ses parades nuptiales. L’été, son alimentation comprend diverses espèces de plantes herbacées et de feuilles d’arbustes, alors que l’hiver elle est composée de bourgeons, de brindilles et d’écorces de feuillus ou de conifères. Cette espèce est présente dans tous les territoires et toutes les provinces du Canada, ainsi que dans plusieurs états américains. Le lièvre d’Amérique vit dans divers types de forêts, où il profite des couches de plantes sous le couvert forestier pour se protéger des prédateurs ainsi que pour se nourrir. Un trait caractéristique de ce mammifère est sa vitesse de déplacement puisqu’il peut atteindre 45 km/h. Il peut aussi parcourir jusqu’à 3 m en un seul bond.

Raton laveur

Le raton laveur

On reconnaît aisément le raton laveur à son masque noir et son air espiègle. Son pelage est gris et sa queue affiche de 5 à 10 anneaux noirs et bruns. La période de reproduction de cette espèce se situe de la fin janvier au mois de mars. Ce mammifère est omnivore, mais préfère les petits animaux aquatiques, comme les grenouilles, les poissons et les écrevisses. Cette préférence alimentaire et le fait qu’il frotte souvent sa nourriture entre ses pattes ont donné naissance à la croyance populaire voulant qu’il lave tout ce qu’il mange. Il existe plusieurs espèces de ratons laveurs que l’on retrouve sur tout le continent américain. Le raton laveur fréquente différents types d’habitats : forêts, villes et zones agricoles.

Renard roux

Le renard roux

Le renard roux présente différentes teintes de pelage : rouge (la plus fréquente), argentée, noire et croisée (brun sombre avec un pelage plus foncé en forme de croix sur le dos et entre les épaules). Mais alors, comment le distinguer ? C’est très simple, ce qui le caractérise, c’est le blanc au bout de sa queue, car ce trait est spécifique à cette espèce. Selon les régions, le renard roux se reproduit entre la fin de décembre et la mi-mars. Les portées sont en moyenne de 5 renardeaux. Au printemps, le renard roux chasse les oiseaux nicheurs et les insectes, alors que l’été il mange davantage de baies, ainsi que de petits mammifères comme des souris, des écureuils et des lièvres à l’automne. De plus, il cible généralement les animaux faibles, malades ou morts, ce qui peut éviter des épidémies. Le renard roux a donc un rôle important pour l’équilibre des écosystèmes. Ce mammifère est très présent au Québec et au Canada. Il peut vivre dans différents types de milieux, tels que des champs, des îlots boisés et des lisières de forêt, et il tolère très bien la présence de l’homme, d’où la possibilité de l’observer près des villes.

Cerf de Virginie

Le cerf de Virginie

Le cerf de Virginie, communément appelé chevreuil, affiche un ventre blanchâtre ainsi qu’un dos et des flancs roussâtres l’été, alors que l’hiver, son pelage prend une teinte grisâtre. Au printemps, les biches mettent bas 1 ou 2 petits en moyenne, que l’on nomme faons. Cette espèce trouve naturellement ce dont elle a besoin pour se nourrir dans son milieu et il est important d’éviter certaines habitudes à son égard tel que son nourrissage avec des légumes ou du pain. En effet, ces derniers peuvent l’amener à avoir un système digestif inefficace. Parmi les gros mammifères de l’Amérique du Nord, c’est le plus commun ainsi que le plus répandu. Familier du paysage rural et périurbain, il se confine dans des forêts de feuillus, des champs et des vergers pendant l’été. Durant l’hiver, les cerfs se regroupent dans les forêts de conifères, qui lui procurent de la nourriture ainsi qu’une protection contre le froid et la neige. On appelle ces aires de repos et d’alimentation des « ravages ».

Méné d’herbe

Le méné d’herbe

Le méné d’herbe est un petit poisson au corps élancé qui excède rarement 60 mm. Chez les adultes, le dos est de couleur paille et les côtés présentent une couleur argentée d’un vert bleu irisé, alors que le ventre est caractérisé par une teinte blanche argentée. Quelque peu avant sa période de reproduction, le mâle prend une coloration jaune brillant et on voit de petits tubercules apparaître sur ses nageoires pectorales, sa nuque et sa tête. Cette espèce s’alimente de petits crustacés ainsi que de larves d’insectes. On retrouve ce poisson seulement dans l’est de l’Amérique du Nord, dans les bassins hydrographiques de l’Atlantique. Le méné d’herbe vit dans les zones calmes des rivières, des ruisseaux et parfois dans les lacs. On le trouve habituellement en présence d’une végétation aquatique submergée abondante. Au Québec, la faible abondance du méné d’herbe lui a conféré le statut d’espèce vulnérable.

Dard de sable

Le dard de sable

Le dard de sable est un poisson mesurant entre 45 et 70 mm. Il est translucide avec une teinte jaunâtre ou argentée. Quand vient le temps de se reproduire, les mâles prennent une couleur jaunâtre et on voit apparaître des tubercules sur leurs nageoires pelviennes. Les femelles pondent de 30 à 170 œufs par année. Ce poisson est insectivore et consomme principalement des larves de moucherons et de mouches noires. On le retrouve seulement en Amérique du Nord, principalement au centre-est des États-Unis, au sud de l’Ontario ainsi que dans certains cours d’eau québécois. Ce petit poisson vit dans le fond des rivières, les fonds sablonneux étant son habitat de prédilection. La dégradation de cet habitat, notamment à cause d’un envasement progressif, a conduit à une quasi-disparition de cette espèce au Québec, où il est inscrit sur la liste des espèces menacées.

La flore :

Noyer cendré

Le noyer cendré

Le noyer cendré peut être reconnu à son écorce grise. Cet arbre affiche des bourgeons sur lesquels on voit un petit duvet gris. Cette espèce produit des fruits allongés et pointus, regroupés en grappes de 1 à 5 fruits. Ces feuilles comptent de 11 à 17 folioles et sont disposées en alternance sur le rameau. L’aire de répartition du noyer cendré couvre l’est de l’Amérique du Nord, le sud du Nouveau-Brunswick, le Québec et l’Ontario. Cette espèce s’établit dans les milieux où le sol est riche et légèrement humide. Elle préfère les zones d’ouverture de la forêt telles que les sites d’anciens chablis (arbres déracinés), les bordures de sentiers ou les lisières des forêts. Le noyer cendré est une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec et désignée en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). La principale menace de l’espèce est un champignon non indigène qui cause une infection entrainant une maladie mortelle du tronc et des branches.

Érable noir

L’érable noir

L’érable noir ressemble beaucoup à l’érable à sucre, mais ses feuilles, couvertes de poils sur leur revers, sont vert foncé plutôt que vert jaunâtre, et ont souvent trois lobes alors que celles de l’étable à sucre en ont cinq. Les fleurs de l’érable noir sont jaunâtres et poussent en grappes suspendues. Au Québec, on le retrouve dans les territoires plus tempérés, par exemple en Outaouais et dans le Grand Montréal. Il est aussi présent dans l’Est américain. Pour s’établir, l’érable noir a besoin d’un milieu moyennement humide et préfère les sols calcaires. Espèce désignée vulnérable au Québec, l’érable noir a pour principale menace l’expansion urbaine, surtout dans la grande région de Montréal, où se trouve près de la moitié des sites où il a été rapporté.

Pin blanc

Le pin blanc

Le pin blanc est un conifère pouvant atteindre jusqu’à 30 m de hauteur, ce qui en fait l’un des plus grands pins du continent. Ses aiguilles sont regroupées par 5, ce qui le rend facilement reconnaissable au Québec. Il est originaire d’Amérique du Nord et peut vivre plus de 200 ans. Au Québec, on le retrouve jusqu’à la hauteur du Lac-Saint-Jean et dans tout le sud de la province, d’est en ouest. Il est aussi présent en Ontario, près des Grands Lacs et dans une partie du nord-est des États-Unis. C’est sur des terrains plus rocheux et sableux qu’on peut le retrouver. Initialement très abondante, sa population est aujourd’hui en déclin. En effet, d’abord très exploité par les premiers Européens, au 20e siècle il fut victime de la rouille vésiculeuse, un champignon microscopique.

Pruche du Canada

La pruche du Canada

La pruche du Canada est un conifère présentant des aiguilles aplaties, fines et courtes. Elle produit des cônes que l’on peut apercevoir aux extrémités des branches latérales. Cette espèce atteint jusqu’à 30 m de hauteur et certains individus dépasseraient les 600 ans ! La pruche du Canada est un arbre appartenant à la famille des Pinacées, comme le pin blanc, et est aussi originaire d’Amérique du Nord. Elle est très présente dans le sud du Québec et dans le nord-est des États-Unis. La pruche du Canada pousse lentement et fait partie des dernières espèces à s’installer en forêt, souvent à l’ombre, dans les érablières et les forêts mixtes.

Sapin baumier

Le sapin baumier

Le sapin baumier est un conifère qui peut atteindre une hauteur de 15 à 25 m. Il possède des aiguilles aplaties d’une longueur de 3 à 4 cm et produit des cônes mâles et des cônes femelles de 5 à 10 cm de long. Sa croissance est plutôt lente durant les quatre ou cinq premières années de sa vie, puis elle accélère jusqu’à ses 60 ans, et ralentit de nouveau par la suite, pour cesser autour de 150 ans. Il est possible de voir cette espèce dans les forêts septentrionales du centre ainsi que de l’est du Canada. On retrouve le sapin baumier dans presque tous les habitats, mais il a une préférence pour les milieux légèrement humides. Employée dans la médecine traditionnelle au Québec, sa résine est connue pour ses propriétés antiseptiques et son action sur les brûlures et autres blessures.

Adiante du Canada

L’adiante du Canada

L’adiante du Canada est une fougère que l’on reconnaît à son stipe (tige) luisant allant du brun violet au noir, ainsi qu’à ses frondes (feuilles) étalées en éventail. Au Québec, on la retrouve dans les régions les plus au sud, de l’Outaouais jusqu’en Gaspésie. Cette fougère pousse exclusivement dans les érablières au sol humide et riches en humus. Cette espèce est considérée vulnérable à la récolte au Québec étant donnée sa popularité dans le milieu horticole. Le nom adiante signifie « qui ne se mouille pas » et fait référence aux gouttes d’eau qui perlent sur les frondes lorsqu’il pleut.

Matteuccie fougère-à-l’autruche d’Amérique

La matteuccie fougère-à-l’autruche d’Amérique

Mieux connue sous le nom de « tête de violon », la matteuccie fougère-à-l’autruche peut atteindre 1,75 m de hauteur et ses frondes (feuilles) sont disposées en couronne. Celles-ci ont une forme de plumes d’autruche ; c’est de là que vient son nom. Cette fougère est présente d’est en ouest au Canada, ainsi qu’en Alaska et dans le nord-est des États-Unis. Cette plante a une préférence pour les forêts feuillues riches, humides et ombragées. On la retrouve dans les fossés et les plaines inondables. Il s’agit d’une espèce vulnérable à la récolte au Québec, la cueillette abusive à des fins ornementales ou de consommation étant la principale menace qui affecte la survie des populations. En effet, la récolte de toutes les jeunes pousses d’une même couronne force la plante à puiser à même ses réserves pour produire des frondes qui étaient normalement prévues pour l’année suivante. Une récolte intensive et répétée peut donc mener à la disparition d’une population naturelle en quelques années seulement.

Sagittaire à larges feuilles

La sagittaire à larges feuilles

La sagittaire à larges feuilles possède des feuilles qui ont la forme d’une pointe de flèche ; c’est d’ailleurs ce que son nom signifie (sagittée). De juillet à septembre, on pourra observer ses fleurs. Disposées par groupe de trois, celles-ci sont composées de trois pétales blancs avec un centre verdâtre pour les femelles, tandis que pour les mâles, le centre sera plutôt jaune. Elle est largement répartie en Amérique du Nord, mais peut aussi être retrouvée à Hawaii, dans les Caraïbes et en Amérique du Sud. Indigène du Québec et présente dans tout le sud de la province, la sagittaire à larges feuilles est une plante aquatique qui pousse dans les marécages, les bordures de rivières et de lacs ainsi que sur les rivages boueux. Cette plante a la capacité de filtrer l’eau et de l’oxygéner, ses propriétés la rendent donc intéressante pour l’épuration des eaux.

Sarracénie pourpre

La sarracénie pourpre

La sarracénie pourpre est une plante carnivore affichant des fleurs pourpres, comme son nom l’indique. Ses feuilles, étroites à la base, se renflent ensuite et prennent la forme de trompettes dressées dans lesquelles l’eau de pluie s’accumule. Pouvant atteindre une hauteur de 15 cm, elles forment des pièges à insectes. En effet, attirés par l’eau et par la coloration vive de la plante, les insectes pénètrent dans les feuilles et se noient. Finalement, la sarracénie pourpre sécrète des enzymes qui lui permettent de digérer ses proies. Au Québec, elle est présente dans le sud de la province ainsi que dans l’est, et constitue l’une des plantes les plus remarquables de nos tourbières selon plusieurs botanistes. On peut également la retrouver dans d’autres provinces du Canada et dans quelques états américains.

Trille Rouge

Le trille rouge

Le trille rouge pousse généralement en tige solitaire ou en touffes de 2 à 5 tiges. Cette plante a 3 grandes feuilles, très évasées à la base et se terminant en pointe. Étant donnée sa croissance très lente, le trille a besoin de plus de 10 ans pour fleurir la première fois. Sa fleur, composée de 3 pétales, arbore une couleur rouge. Au Québec, on la retrouve dans toutes les régions à l’exception du Nord-du-Québec et de la Côte-Nord. Elle est également présente de la Nouvelle-Écosse au sud-est de l’Ontario ainsi qu’au Manitoba et dans le nord-est des États-Unis. Cette plante pousse dans les forêts ainsi que dans les bois riches et humides. Elle a une préférence pour les érablières.

Viorne bois-d’orignal

Viorne bois-d’orignal

La viorne bois-d’orignal est un arbuste mesurant de 1 à 3 m de hauteur qu’on retrouve dans les forêts au sol frais. Les feuilles de cette espèce se forment à l’automne et restent à demi déployées durant l’hiver. Deux types de fleurs sont produits par cet arbuste. Ainsi, en périphérie, de grandes fleurs blanches stériles attirent les insectes qui, en approchant, viennent féconder les fleurs au centre de la plante, dénuées de pétales, mais possédant des organes reproducteurs. Le fruit de la viorne bois-d’orignal est comestible et change de couleur selon son stade de maturation, allant du vert au noir, en passant par le jaune, l’orangé et le rouge. Au Canada, on retrouve cette espèce depuis l’Ontario jusqu’à la Nouvelle-Écosse. Elle est aussi présente dans l’est des États-Unis, jusqu’au Michigan. La viorne bois-d’orignal a une préférence pour les sols bien drainés ; elle est tolérante à l’ombre. On la retrouve dans les bas-fonds, les ravins, les forêts fraîches et humides. Le nom de la viorne bois-d’orignal vient du fait que les orignaux se nourrissent de ses bourgeons.

Nénuphar

Le nénuphar

Le nénuphar est facilement reconnaissable à ses grandes feuilles ovales qui sont divisées en deux lobes. Cette plante présente des fleurs de couleurs variées (blanches, jaunes, roses, rouges ou bleues) avec beaucoup de pétales. Le fruit produit par le nénuphar est une capsule charnue en forme de bouteille ou de poire. Il est possible de retrouver le nénuphar partout dans le monde, dans les eaux peu profondes des lacs, les étangs et dans les cours d’eau calmes. Le nénuphar est une plante aquatique herbacée de type vivace, c’est-à-dire qu’elle répète son cycle de vie sur plus d’une année. L’ombre créée par les larges feuilles du nénuphar permet d’éviter la propagation des algues, qui ont besoin de lumière pour se développer; le nénuphar participe donc à l’équilibre des écosystèmes aquatiques.

Un patrimoine garant de notre culture

Le territoire du Corridor forestier du Grand Coteau est riche d’un patrimoine unique dont la valeur écologique, économique et culturelle est encore à découvrir.

Une histoire vieille de 260 ans

Le Corridor forestier du Grand Coteau arbore également une belle et grande richesse culturelle pour la région. Ce territoire regorge en effet d’éléments distinctifs sur le plan paysager et patrimonial, qui sont identifiés d’intérêt métropolitain dans le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD).

Les paysages agricoles du Corridor forestier du Grand Coteau offrent un caractère pittoresque à la région avec des champs bordés de haies ou de forêts. En effet, l’occupation agricole de ce paysage métropolitain a évolué au fil des ans et ces activités agricoles se sont implantées à même une importante trame forestière.

Les milieux naturels du Corridor forestier du Grand Coteau sont autant d’éléments d’intérêt métropolitain. Ses paysages formés de milieux boisés et humides sont caractéristiques de la région. Par exemple, le Parc du domaine vert est un vaste milieu forestier situé sur le territoire de la ville de Mirabel et couvre près de 600 hectares (6 km2) en milieu urbain. Ses vocations principales sont de favoriser les activités en plein air ainsi que le respect de l’environnement. On y retrouve également plusieurs milieux humides, dont des marais et marécages. Un second exemple de paysage évocateur de la région est le parc du Grand Coteau situé à Mascouche. Ce milieu naturel de 239 hectares (2,39 km2) présente un important couvert forestier, soit 71 % de sa superficie. On retrouve également dans ce parc des milieux ouverts, des cours d’eau (rivière, ruisseaux, lacs), des milieux humides et diverses aires de jeu. La grande diversité de milieux naturels de ce parc démontre sa valeur écologique significative pour la région.

Sur le plan des paysages urbains, le site de l’Île-des-Moulins constitue un précieux vestige de l’histoire du Québec. Durant les 18e et 19e siècles, celui-ci a été le centre d’une des plus importantes seigneuries de la province. C’est à cet endroit qu’on peut visiter la Maison Bélisle. Il s’agit de la plus ancienne maison ayant été préservée dans le Vieux-Terrebonne. Construite en 1759, elle raconte aujourd’hui l’histoire de cette ville. Il est également possible de visiter les moulins à farine, à carder et à scie, de même que le bureau seigneurial et l’ancienne boulangerie. Ainsi, plus de 150 000 personnes viennent chaque année visiter ce site qui représente un joyau patrimonial pour la région.

Toujours dans la même ville, la rue Saint-Louis comprend également d’importants bâtiments institutionnels ainsi que des habitations et des bâtiments anciens présentant des volumes et des détails ornementaux exceptionnels. Ces bâtiments de diverses influences (françaises, anglaise ou québécoise) étaient autrefois le lieu de résidence de seigneurs et autres notables du 18e au 19e siècle. La basse-ville de Terrebonne est aussi un élément patrimonial distinctif du territoire. On y retrouve notamment sur la rue Saint-François deux maisons d’inspiration française qui ont été classées monuments historiques.

En ce qui a trait au patrimoine bâti d’intérêt métropolitain, se distingue également le Domaine seigneurial de Mascouche, l’un des plus vieux existant au Québec. La topographie du site fait partie des éléments d’intérêt patrimonial de la région. On y retrouve un manoir, un moulin, une dense forêt mature ainsi qu’une ancienne église anglicane. Ces bâtiments contiennent des vestiges du 18e siècle. Par ailleurs, en 1987, un campement amérindien datant des années 900 à 1000 est découvert sur le site. Le domaine sert principalement aujourd’hui d’outil éducatif et de mise en valeur pour son intérêt patrimonial.

Le Noyau de l’Assomption est lui aussi reconnu pour l’intérêt patrimonial de son cadre bâti. On retrouve dans cette ville une concentration de bâtiments constituant un élément distinctif de la région sur le plan architectural avec des maisons en pierre, des maisons « québécoises » ou encore des résidences victoriennes. Deux établissements d’enseignement en marquent le paysage, soit le Collège de l’Assomption reconnu comme bâtiment de grand intérêt construit en 1832 et le couvent des Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, érigé en 1845.

À Blainville, le Plan Bouchard est aussi un rappel historique important grâce aux ruines de l’usine de remplissage de munitions qui a employé plus de 6 300 personnes de 1941 à 1945, dont plusieurs milliers de femmes. La fin de la Deuxième Guerre mondiale est venue marquer la fermeture du Plan Bouchard, en 1945. L’année suivante, le gouvernement fédéral ordonnait aussitôt la démolition de plusieurs bâtiments et reprenait le site en main afin d’en faire un dépôt de munitions et un camp d’entraînement. Le Plan Bouchard, nommé en honneur du ministre des Travaux publics de l’époque, devenait alors le Camp Bouchard. Jusqu’en 1973, près de 200 employés civils y travaillaient et de nombreux militaires y étaient affectés. Acquis par la Ville de Blainville en 1974, ce vaste complexe militaro-industriel a depuis été transformé en boisé naturel où il est possible de pratiquer la randonnée pédestre sur des sentiers offrant également des informations sur son passé industriel.