Préparez-vous à en avoir plein la vue, sortez votre loupe et prenez des notes. On vous présente dans cet article trois espèces de plantes observables au sein du Corridor forestier du Grand Coteau.
Bon à savoir : il n’est pas recommandé de cueillir des fleurs sauvages dans les milieux naturels du Corridor forestier du Grand Coteau afin de préserver l’intégrité de sa nature.
L’Arisème petit-prêcheur

Son apparence particulière ne peut être confondue avec aucune autre. Cette plante à rhizome (tige souterraine) peut mesurer jusqu’à 1 m et possède généralement 2 feuilles à 3 lobes. La « fleur » est en réalité un groupe de fleurs, entouré d’une partie plus visible, la spathe. La spathe est rayée verticalement alternant le rouge foncé et le blanc.
L’Arisème petit-prêcheur est une plante vivace qui pousse dans les milieux humides. Ses fruits sont très appréciés par les oiseaux, les écureuils et les souris.
Saviez-vous que le nom d’Arisème petit-prêcheur n’a pas été donné au hasard? Sa fleur, en forme de calice avec un capuchon vert, crée l’illusion d’un prêcheur debout dans une chaire miniature.
Fait étonnant, l’Arisème petit-prêcheur est stérile pendant au moins 4 ans. La première floraison comporte alors uniquement des fleurs mâles, tandis qu’après plusieurs années elle ne contiendra que des fleurs femelles.
Si l’on fait sécher le rhizome pendant plusieurs semaines, il donne une farine agréable et nourrissante.
Chimaphile à ombelles

La chimaphile à ombelles est une jolie fleur que l’on retrouve dans les sous-bois secs. On la distingue tout d’abord par ses feuilles vert vif, spatulées et dentées surmontées d’une rosette de feuilles vertes au printemps ou d’un regroupement de fleurs en été et en automne.
Cette plante à la particularité de conserver son feuillage également en hiver, c’est ce que l’on appelle une plante aux feuilles sempervirentes. D’ailleurs, son nom scientifique « chimaphila » se traduit par « qui aime l’hiver » tandis que son nom anglais « Common Pipsissewa » vient quant à lui des Amérindiens Cris. Ils l’ont surnommée « pipsissewa » , signifiant précisément « brise en morceaux ». Cette appellation est une référence à l’utilisation qui en était faite pour soigner les pierres aux reins. De nos jours, la chimaphile est entre autres utilisée pour donner du goût à certains aliments.
L’uvulaire à grandes fleurs

Cette jolie fleur printanière jaune citron est l’une des premières à fleurir au printemps. Au Québec elle est considérée comme vulnérable à la récolte, menacée par le broutage ou encore la destruction de son habitat. Lors de la fleuraison, les feuille de l’uvulaire ne se déploient pas complètement ce qui lui donne un aspect flétri. Ses pétales aussi sont toujours inclinées vers le bas. L’uvulaire à grandes fleurs peut atteindre jusqu’à 50 cm de hauteur et pousse dans les sous-bois des érablières à caryer ou à tilleul.
On touche…avec les yeux
Lors de vos promenades en forêt, vous pouvez être tenté de cueillir ici et là de jolies fleurs pour chez vous. Si l’intention n’est pas mauvaise, elle peut cependant causer des dommages au milieu. Aussi, lors de vos promenades au Corridor forestier du Grand Coteau, nous vous conseillons plutôt de laisser les plantes à leur place et d’en profiter avec vos yeux!
Sources :
Espace pour la vie. Petit prêcheur, ariséma rouge-foncé
Floreduquébec.ca, Arisème petit-prêcheur
Floreduquébec.ca, Chimaphile à ombelles
Fleursduquebec.com, Chimaphile à ombelles
Quebec.ca, Noyer cendré