14 février 2024
Le Corridor forestier du Grand Coteau est témoin du cycle de vie de plusieurs espèces fauniques et floristiques. En ce mois de la Saint-Valentin, voici quelques faits cocasses et intéressants au sujet de la saison des amours de trois animaux que l’on peut trouver dans le corridor forestier!
Tourterelle triste
La Tourterelle triste est de la famille des Columbidés. Cette dernière regroupe près de 300 espèces, dont celles de pigeons et de tourterelles. Selon certaines croyances, la colombe est synonyme de paix et d’amour. Mais, saviez-vous que les colombes sont en fait des pigeons au plumage blanc?
Pour en revenir à la Tourterelle triste, elle doit son nom à son chant mélancolique et plaintif. Cette espèce peut se reproduire de multiple fois dans une année. Ce qui est bien utile pour maintenir les niveaux de population puisqu’elle est la plus chassée en Amérique du Nord.
Il est facile de repérer le mâle pendant la période de reproduction, car il est peu subtil lorsqu’arrive le moment de séduire. On peut le voir parader devant les femelles autour des postes d’alimentation, tout en hochant la tête et en faisant des roucoulements empreints de langueur. Il use aussi du gonflement des plumes de son cou.
Tout comme les humains, les couples de Tourterelles tristes travaillent en équipe et se complémentent. Lors de la construction du nid, la tâche du mâle est de récupérer les matériaux nécessaires comme des brindilles, des herbes et des aiguilles de pin tandis que la femelle s’occupe de la confection. Souvent, leur nid se trouve à 1 à 10 mètres du sol dans une fourche d’arbre.
Photo : Jean Chatigny Belchat
Porc-épic d’Amérique
Le porc-épic d’Amérique est le seul des 23 espèces de porcs-épics que l’on peut observer au Canada en plus d’être le deuxième plus grand rongeur au pays. Ce grimpeur possède près de 30 000 piquants qui lui recouvrent le corps!
Photo : Nature-Action Québec
C’est pendant les mois de septembre et d’octobre qu’a lieu la période de rut chez cette espèce. La femelle indique aux mâles qu’elle est prête à s’accoupler depuis un arbre en sécrétant une substance d’une odeur spécifique. Une bataille éclate alors entre les mâles attirés afin de déterminer lequel aura droit de s’accoupler avec la femelle. Pour déclencher la période d’ovulation chez la femelle, le mâle l’induit d’urine.
Ainsi, le mâle et la femelle se côtoient pendant environ une semaine avant que la femelle ne fasse sa « danse » signifiant qu’elle est prête à s’accoupler. Debout sur leurs pattes de derrière, ils s’enlacent en émettant des cris plaintifs et des grognements. Comme le veut l’adage, la nature est bien faite, puisque leurs piquants n’empêchent pas la reproduction. En effet, la femelle prend soin d’aplatir ses piquants, évitant ainsi de blesser le mâle. Les femelles ont un petit ou deux par année, pas plus!
Tortue peinte
C’est sous les températures plus clémentes du printemps que ces reptiles s’accouplent. Lorsque le mâle poursuit une femelle pour tenter qu’ils se retrouvent face à face, c’est le début de la parade nuptiale! Comment savoir si la femelle est réceptive? Si elle répond aux coups sur la tête et le cou que lui assène le mâle en faisant de même, alors cela signifie qu’elle accepte ses avances. Lorsque la femelle nage sur le dos, l’accouplement peut commencer.
L’exposition au soleil des tortue pendant la période d’incubation est importante pour faire maturer les œufs dans le ventre de la maman. Elles utilisent des structures comme des roches et des billots de bois pour sortir de l’eau et se réchauffer sous les rayons de soleil du printemps. La présence de telles structures dans l’eau sont donc essentielles pour la reproduction de plusieurs espèces de tortues!
La femelle pond environ dix œufs qui éclosent après 50 à 80 jours. Fait intéressant, c’est la température d’incubation des œufs qui détermine le sexe des tortues peintes. Ainsi, pour les mâles, la température doit être maintenue entre 25 et 27°C et pour les femelles, elle doit être entre 30 et 32°C.
Photo : Alain Daigle
Si vous désirez en savoir plus sur la richesse écologique du Corridor forestier du Grand Coteau et des faits intéressants au sujet d’autres espèces, cliquez ici!
Sources
https://www.birdatlas.bc.ca/accounts/speciesaccount.jsp?sp=MODO&lang=fr
https://www.ceaeq.gouv.qc.ca/ecotoxicologie/oiseaux/Tourterelle.pdf
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/9472679/tourterelle-triste
https://www.universalis.fr/encyclopedie/pigeon/
https://espacepourlavie.ca/faune-biodome/porc-epic-damerique
https://espacepourlavie.ca/faune-biodome/tortue-peinte
https://www.ceaeq.gouv.qc.ca/ecotoxicologie/oiseaux/Tourterelle.pdf