Le corridor forestier du Grand Coteau (CFGC) abrite une multitude d’espèces animales et végétales. L’arrivée des températures plus froides pousse nombre d’entre elles à se préparer à l’hiver en migrant vers des régions plus chaudes, en changeant de régime alimentaire ou encore en développant, pour certains, un pelage plus épais.
La Grive des bois
La Grive des bois est un petit oiseau chanteur qui se retrouve dans les forêts du Corridor forestier du Grand Coteau et, plus généralement, dans les forêts de feuillus du sud-est du Canada. Son plumage est généralement couleur brun rouille, les parties inférieures sont blanches et sa poitrine et ses flancs sont tachetés de noir.
À l’automne, la Grive des bois débute sa migration vers l’Amérique du Sud et le Mexique. Celle-ci débute en général à la mi-août et se poursuit jusqu’à la mi-septembre. Il faut en moyenne à l’oiseau 13 à 15 jours à une vitesse moyenne de 233 à 271 km/jour pour rejoindre sa destination hivernale. Une vraie course au soleil! L’oiseau procédera au chemin inverse au retour du printemps.
La couleuvre tachetée
La couleuvre tachetée se distingue par un dos orné de taches irrégulières rouges ou brunes cerclées de noire. Contrairement à sa cousine, la couleuvre d’eau, la couleuvre tachetée possède de grandes tâches qui ne forment jamais de bandes et elle revêt une tache pâle en forme de V ou de Y sur le dessus de sa tête. On retrouve cette couleuvre dans le sud du Québec, principalement en Outaouais et dans la grande région de Montréal jusqu’à l’est de la Montérégie.
De la fin octobre à la mi-avril, la couleuvre tachetée hiberne. Elle peut le faire en groupe dans des terriers, des fissures rocheuses ou des fondations de vieux bâtiments, dont la température se situe entre 4 et 6 °C et avec un taux d’humidité suffisant pour éviter la déshydratation durant l’hiver.
En vous promenant dans le corridor forestier du Grand Coteau cet hiver, soyez précautionneux pour ne pas les déranger.
L’écureuil roux
L’écureuil roux est un petit rongeur présent un peu partout au Québec dans les milieux forestiers et agroforestiers. Bien que craintif, il n’est pas rare de le voir bondir entre les arbres du CFGC! En hiver, sa fourrure est rousse tandis que l’été elle est plutôt brun olive et grise.
Pour affronter la rudesse hivernale, l’écureuil roux, comme son cousin l’écureuil gris, s’adapte pour faire face aux températures froides. Lui qui n’hiberne pas, il voit sa fourrure s’épaissir et devenir plus longue et soyeuse. La plante de ses pattes et l’extérieur de ses oreilles se couvrent d’un velours. Et comme la nourriture se fait plus rare l’hiver, l’écureuil roux s’affaire à l’automne pour entasser ses provisions de fruits secs en un gros amas qu’il cache sous la terre ou sous une grosse pierre. Fait étonnant, l’écureuil roux serait capable de retrouver sa cachette même sous 4 mètres de neige !
Les feuillus du Corridor forestier du Grand Coteau
L’orme, l’érable ou encore le noyer cendré, comment ces géants feuillus du CFGCse préparent pour l’hiver? Cela n’échappe à personne, à l’automne les arbres perdent leurs feuilles dans un processus appelé « abscission » cela leur permet de réduire la perte d’eau et de conserver leur énergie. Avant cela, les nutriments sont transférés des feuilles vers la racine et le tronc. Les arbres entrent ensuite dans un état de dormance pendant lequel leur métabolisme ralentit, les aidant à survivre aux températures froides et à la réduction de la lumière du jour. Enfin, les arbres produisent des « antigels » naturels pour abaisser le point de congélation de leurs tissus et éviter les dommages causés par le gel. Une formidable industrie naturelle!